Château Palmer
L’histoire connue du domaine remonte au XVIIIe siècle lorsque la famille de Gasq, très ancienne famille de parlementaires bordelais, assure la renommée de ses vins. L’année 1814 marque un tournant décisif lorsque Marie de Gasq décide, à la mort de son époux, de se séparer de la propriété et la vend au général anglais Charles Palmer qu’elle rencontre par hasard lors d’un voyage en diligence.
Le général voit grand et fait pratiquement tripler la taille du vignoble. En 1843, de graves difficultés financières le contraignent à se séparer du domaine maintenant connu sous son nom depuis les années 1830. Les frères Isaac et Emile Peireire, banquiers influents, rachètent Palmer en 1853, peu avant son classement comme 3ème cru en 1855. Ils lui donnent un élan décisif en le confiant à des mains expertes tout en permettant une nouvelle croissance du vignoble. Ce sont eux qui font construire le château emblématique que nous connaissons aujourd’hui.
Guerres, maladies de la vigne et crise économique conduiront les héritiers à céder à leur tour la propriété qui est acquise en 1938 par un groupe de 4 grandes familles internationales de négociants bordelais, les Ginestet, Mihailhe, Mähler-Besse et Sichel. Ce sont aujourd’hui ces deux dernières familles qui sont propriétaires, la gérance étant confiée depuis 2004 à Thomas Duroux, ingénieur agronome et œnologue.
Le vignoble de 55 ha s’étend, à quelques kilomètres au sud-est de Margaux, sur un plateau de graves garonnaises profondes. L’encépagement est constitué de Merlot (47%), Cabernet sauvignon (47%) et Petit verdot (6%). L’âge moyen des vignes est de 38 ans et la densité de plantation de 10.000 pieds/ha. Une attention particulière est portée aux soins de la vigne : après les importants apports de l’œnologie, Thomas Duroux souhaite maintenant faire bénéficier pleinement Palmer des progrès de l’agronomie la plus moderne.
Le domaine produit 2 vins en AOC Margaux : Château Palmer et, depuis 1998, un "grand" second vin, Alter Ego.